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Τρίτη 23 Μαΐου 2017

Albert Camus - André Malraux


Albert Camus/André Malraux, "Correspondance 1941-1959 et autres textes"; Gallimard 2016




     "Il arrive que l'orgueil fasse souffrir et la souffrance lui sert d'excuse. Au vrai, elle prouve seulement qu'il faut savoir le dépasser.
     Le monde de Malreaux est un monde d'orgueilleux, je veux dire d'Européens. Ses hommes sont intoxiqués du poison occidental : la croyance à l'individu. C'est à grands frais qu'ils raffinent sur leurs personnalités. L'Occident les a touchés et avec lui le désespoir inséparable de sa destinée, Malraux a compris ce désespoir latent. Et c'est sans doute qu'il a pénétré la seule pensée qui soulage de cette souffrance sans issue : la pensée orientale. Idéalement, Malraux reste autant chinois qu'européen. Pratiquement il demeure un "conquérant", aux antipodes de la spéculation orientale. Cette pensée qu'il aime, il ne peut pas la suivre." (p. 75)

Albert Camus




   "Je ne viens pas te poser la question romantique : "Qu'as-tu fait de notre espoir?" Il te serait facile, pour toute réponse, d'ouvrir la fenêtre : jusqu'au Pacifique, s'étend dans la nuit la terre qu'ont rassemblée tes mains puissantes - mes miennes, dont les lignes mystérieuse, pour tant d'hommes, sont aujourd'hui celles du destin du monde. J'étais un terroriste et un marxiste pour qu'il y eût plus de justice partout, et non plus de bagnes en Russie; mais tu ne te donneras pas même la peine de me dire qu'on ne fait ni la défense de Stalingrad, ni le reste, avec un coeur de vingt ans. Je n'étais pas un député libéral : je te comprends, et je me reconnais. Le monde qui fut le mien se dissout avec la dernière neige de cette longue nuit où un demi-siècle s'achève... Je pense à la mort de ce monde, qui me ressembla; et à la naissance de l'autre, qui te ressemble." (p. 106-107)

André Malraux





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