"Depuis que le droit comparé est devenu une vraie science, le juriste éprouve le besoin d'y faire appel en particulier pour être guidé et soutenu dans sa connaissance de systèmes très différents du sien, sans communication entre eux. La comparaison lui offre alors une grille de modèles juridiques très diversifiés, qui sont le fruit de l'analyse d'architectures très éloignées de la sienne."
"L'étude de systèmes très éloignés des standards euro-américains et asiatiques a mis en évidence le caractère fondamental des règles qui ne s'expriment pas par des paroles, c'est-à-dire qui ne sont pas verbalisées. Elle a fait apparaître la double tâche du chercheur; celui-ci a le devoir d'une part de caractériser la règle en la construisant avec des concepts convaincants et des paroles dont il garantit le correct usage et d'autre part, de reconstruire la représentation que la communauté qui en bénéficie a de cette règle."
"Par ailleurs, jusqu'à maintenant, le juriste n'a pas ressenti le besoin de fusionner avec toute l'histoire et la préhistoire du droit. Il connaît et admire le droit romain. Il réfléchit, épisodiquement, sur le droit des cités grecques. Quelques érudits font des recherches sur les grands empires d'Egypte et de Mésopotamie. Mais on assiste à aucune tentative cohérente pour comprendre l'alternance et la complexité des structures du droit à travers les différentes expériences qui se sont succédé dans le temps ou qui ont été concomitantes."
Τα αποσπάσματα είναι από το εξαιρετικό βιβλίο του Rodolfo Sacco (με τη συνεργασία των Marco Guadagni, Roberta Aluffi Beck-Peccoz, Luca Castallani), "Le droit africain. Anthropologie et droit positif", Dalloz, 2009, p. 3-4.
Οι φωτογραφίες είναι από την έκθεση που ξεκίνησε στην Εθνική Πινακοθήκη, Παράρτημα Ναυπλίου, το Σάββατο, 2 Απριλίου.
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